D’Istanbul à Venise, de Liège à Singapour, de la Mauritanie à la Bretagne, de Lisbonne à Tokyo, en passant par la Butte-aux-Cailles, il n’y a qu’à suivre le trait… Le dessinateur Lapin nous emmène dans ses pas à la découverte du vaste monde. Croqueur de villes, croqueur de vie, le dessinateur basé à Barcelone présente du 30 janvier au 26 mars 2016 au Square des artistes une série d’oeuvres qui mêlent dessin, aquarelle et collage, et qui s’inscrivent dans le droit fil de ses carnets de voyage, dont beaucoup ont été publiés, en France et à l’étranger.
L’exposition.
Lapin a choisi, pour cette exposition inédite, de puiser, en l’isolant, un élément dans l’un de ses innombrables carnets de voyage, et le présenter sous une lumière neuve, dans toute sa singularité, presque à la façon d’une icône.
Avec, pour seuls moyens de transport, feutres et aquarelle, Lapin se joue des kilomètres et de la distance des ans pour partager avec nous, loin des clichés de l’industrie touristique, la force d’un souvenir, l’écho d’une rencontre, la fugacité d’une sensation.
Espiègle, l’artiste aime parfois à malmener échelles et proportions, sans jamais pour autant se départir de son regard bienveillant, tout de curiosité et de gourmandise.
A chaque étape ou presque, des bribes de dialogue attrapées à la volée et restituées, souvent en VO, dans l’esprit d’une bande son, en un clin d’œil aussi à l’univers de la bande dessinée.
Comme les pas des voyageurs se superposent à ceux des aventuriers qui les ont précédés, chaque dessin se déploie sur les pages d’un vieux cahier au papier jauni, qui, avec ses écrits anonymes soigneusement calligraphiés, n’est pas sans évoquer les registres d’expédition de jadis. Et l’on se sent alors nous aussi, petits comme grands, saisis par une irrépressible envie de repousser l’horizon.
L’artiste.
Lapin est un infatigable voyageur, ce dessinateur originaire de Saint-Malo, la patrie de Jacques Cartier et des corsaires, a aujourd’hui pour port d’attache Barcelone. Témoin du monde, il immortalise in situ rencontres, voyages et scènes du quotidien, qui viennent peupler ses très nombreux calepins. Il a ainsi dessiné pas moins de 160 carnets, dont beaucoup ont été publiés, notamment Cuba, an 56 de la Révolution (éd. de la Boîte à bulles, 2014), Carnet de bagnoles (éd. Glénat, 2015) ou encore Lapin au Japon (éd. Elytis, 2014).
Lapin participe à la communauté internationale Urban Sketchers, depuis sa fondation en 2008. Il enseigne l’art du croquis dans le cadre d’ateliers et de conférences. Il est également illustrateur pour la presse (Les Echos, Le Parisien, etc.), la mode et la publicité.