Janik Coat au Square des artistes
Le Square des artistes vous invite, du 4 septembre au 9 novembre 2013, à découvrir “Popov et ses contraires”, une exposition de Janik Coat. L’artiste, auteur de nombreux livres de jeunesse traduits dans le monde entier, met en scène son désormais célèbre hippopotame dans une série d’œuvres originales qui réjouiront les petits comme les grands. Janik Coat présentera et dédicacera son nouvel ouvrage pop-up, Ça dépend, publié aux Editions Hélium, à l’occasion du vernissage, le 19 septembre à 18h. Elle animera, le 26 octobre, deux ateliers d’illustration, de 10h30 à 11h30 pour les 3-6 ans et de 11h30 à 12h30 pour les 6-1O ans.
A l’envers à l’endroit, de Janik Coat, exposition au Square des artistes, automne 2013
L’expo / Popov et ses contraires
Popov vient de loin. L’hippopotame, aujourd’hui familier des amateurs de littérature jeunesse, compte parmi les tout premiers personnages imaginés par Janik Coat, parmi les plus attachants aussi. Il y a des années de cela, on a croisé cet imposant animal en compagnie de Samothrace, minuscule oiseau qui n’aime rien tant que de se poser sur son dos, dans un bestiaire très graphique qui a ouvert la carrière de l’auteur (Popov et Samothrace, éd. Mémo, 2005).
Janik Coat, grand et petit, exposition au Square des artistes, automne 2013
Depuis, l’hippopotame refait régulièrement surface dans l’œuvre de Janik Coat, au détour d’un ouvrage (Mon hippopotame, éd. Autrement, 2010, prix Little Bird Award 2012, aux Etats-Unis, et The Golden Apple of BIB 2011, Slovaquie) ou encore d’une exposition.
Avec ses airs de mascotte, Popov offre une forme, presque un logo, qui se prête à toutes les variations, à des déclinaisons infinies. Ainsi, au Square des artistes, Popov se fait un peu caméléon. Toujours parfaitement reconnaissable, et pourtant différent, carrément contraire à lui-même. Capable de se montrer, au fil des tableaux et dessins, clair et foncé, triste et gai, flou et net, rond et carré… Une interrogation tout en humour et douceur sur ce qu’est l’identité.
Janik Coat, exposition au Square des artistes, automne 2013
Cette exposition, qui rassemble des œuvres originales réalisées au pochoir, sur bois, papier ou papier calque, parle aux petits comme aux grands.
L’artiste / Janik Coat
« La forme de Popov peut sembler simple. Mais en réalité, j’aurais été parfaitement incapable de la dessiner il y a 20 ans. Tout le défi consistait à créer à l’aide d’une seule et unique ligne un hippopotame qui ne ressemble à aucun autre. » Née en 1972 à Rennes, formée aux Beaux-arts de Nantes, Janik Coat rappelle humblement la longue trajectoire qui l’a conduite du dessin d’observation à des formes graphiques et épurées.
Très tôt, elle croquait sur le vif, carnet en main, tout ce qui s’offrait à sa vue, dans les parcs, la rue, les cafés, notamment à l’occasion de ses nombreux voyages. « Cette pratique m’a permis d’emmagasiner des formes et, peu à peu, de trouver une ligne propre, toute en simplicité, qui me corresponde », estime aujourd’hui l’artiste, en écho à une citation de Matisse : « Il faut toujours chercher le désir de la ligne. »
Janik Coat au Square des artistes
Janik Coat confie avoir été notamment très influencée par l’art égyptien. « Lorsqu’on regarde ces œuvres, on comprend immédiatement de quoi il s’agit. Et pourtant, elles sont extrêmement stylisée », observe celle qui a d’abord travaillé comme graphiste.
Depuis 2005, Janik Coat mène en parallèle une riche carrière d’auteure-illustratrice. Cette année-là marque incontestablement marque un tournant : installation à Paris et premier ouvrage publié (Popov et Samothrace, paru chez MeMo), le premier d’une longue liste de livres parus chez ce même éditeur, mais aussi au Seuil, chez Autrement, Hélium, Grasset, Albin Michel ou encore Mon Petit art. Nombre d’entre eux ont fait l’objet de traductions, au Brésil, au Japon, aux Etats-Unis, en Italie, en Corée, etc. Plusieurs ont été primés, en France, comme à l’étranger.
En compagnie de Bernard Duisit, Janik Coat publie, le 19 septembre 2013, aux éditions Hélium un nouveau livre pop-up, avec rabats et tirettes, qui aide enfants et parents à répondre à la sempiternelle question du matin : comment s’habiller aujourd’hui ?
Puisant une bonne part de son inspiration dans la nature et en particulier l’univers animal – « une source inépuisable » -, Janik Coat crée généralement ses personnages avec crayon et papier, puis scanne ses dessins, pour poursuivre le travail sur ordinateur. Cependant, il n’est pas rare, désormais, qu’elle effectue le chemin inverse. Depuis peu, elle expérimente la technique du pochoir. « Elle me permet de donner plus de matière à mes formes, en rompant avec les grands aplats unis. Elle sort aussi l’illustration du caractère virtuel que lui confère l’impression numérique », explique Janik Coat.
Quand elle crée, Janik Coat se livre avant tout à la recherche d’une forme et d’un certain humour qui s’y rattache. « Il se trouve que cette forme privilégie souvent une rondeur susceptible d’évoquer l’univers de l’enfance », relève l’artiste, dont le travail est aussi suivi avec fidélité par un large public adulte.
Janik Coat / Bibliographie et prix
Livres
. Ça dépend, éd. Hélium, 2013
. ABC bestiaire, éd. Autrement, 2012
. Mon Hippopotame, éd. Autrement, 2010
. Une Vie d’ours, textes de Christophe Fourveln éd. du Baron perché, 2012
. La Surprise, éd. MeMo, 2010
. Mon livre de haïku, textes de Jean-Hugues Malineau, éd. Albin-Michel, 2012
. Les animaux en maillots, jeu de cartes, éd. Hélium, 2010
. Clotaire se déguise, éd. Autrement, 2009
. Amos et le pays noir, textes d’Anne Cortey, éd. Autrement, 2009
. Une vie d’escargot, textes d’ Anne Cortey, éd. Autrement, 2008
. Je ne suis pas comme les autres, éd. MeMo, 2006
. Popov et Samothrace, éd. MeMo, 2005
Couverture de Popov et Samothrace (éd. MeMo, 2005)
Prix
. Little Bird Award (Etats-Unis) pour Hippopposites, 2012.
. The Golden Apple of BIB, Biennale internationale de l’illustration de Bratislava (Slovaquie), pour La Surprise et Hipposites, 2011
. Prix de l’album jeunesse du Conseil Général de la Corrèze pour La Surprise, 2011